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KerForHome fait gagner du temps aux gestionnaires immobiliers

Le | Logiciel de syndic

Une application qui met en relation gestionnaires immobiliers, habitants et artisans pour dématérialiser et automatiser le processus de gestion des incidents techniques : c’est l’idée de la start-up nantaise KerforHome née en 2015

KerForHome fait gagner du temps aux gestionnaires immobiliers
KerForHome fait gagner du temps aux gestionnaires immobiliers

Trois questions à son co-fondateur et DG, Pierre-Yves Huan. 

Comment est né KerForHome ?

Au départ, nous avions un projet baptisé FixMaVille qui gérait les réclamations entre citoyens et municipalités, sur des problématiques de voirie. L’idée était de permettre aux habitants de signaler rapidement un feu tricolore cassé, par exemple, puis de suivre l’évolution des travaux. KerForHome est né d’une réflexion avec un bailleur social nantais, qui nous a challengé pour décliner ce principe non plus à l’extérieur mais à l’intérieur d’un bâtiment, dans une optique BtoBtoC. La relation client est devenue un enjeu crucial pour les gestionnaires immobiliers. KerForHome leur permet de diviser par 4 le temps de gestion administrative des réclamations techniques.

A quel type de professionnels s’adresse votre service ?

Aux promoteurs, aux administrateurs de biens et aux syndics. Notre outil permet notamment aux propriétaires ou locataires de déclarer des dysfonctionnements relatifs à leur bien - dans le cadre de la garantie de parfait achèvement - ou même d’une garantie biennale voire décennale. KerForHome apporte ainsi une image innovante aux promoteurs et constructeurs tout en leur permettant de rester à l’écoute de leurs clients, y compris après la livraison. Icade, par exemple, aura déployé KerForHome sur une quinzaine de programmes d’ici la fin de l’année. La partie syndic est mise dans la boucle dès le départ pour gérer les demandes concernant les parties communes et affecter les réclamations. Côté gestion locative, nous sommes notamment en pilote avec Square Habitat sur la région Pays de Loire-Vendée.

Comment cela se passe-t-il concrètement pour les parties prenantes ?

Prenons l’exemple d’un locataire qui constate, un dimanche après-midi d’hiver, que sa fenêtre ne ferme plus. L’application lui permet de déclarer le problème d’emblée sur son mobile, photo à l’appui. L’information sera alors directement transmise au gestionnaire, qui pourra décider de refuser la demande ou d’affecter un menuisier pré-paramétré dans l’outil. L’artisan recevra alors un bon de travaux et pourra proposer en deux clics des créneaux de rendez-vous au locataire. Au final, le gestionnaire gagne un temps fou car il n’a pas besoin de décrocher son téléphone. A ce jour, nous travaillons avec une dizaine de clients. Nous proposons un abonnement mensuel pour administrateurs de biens et syndics et une formule annuelle pour les promoteurs et bailleurs sociaux. Le tarif varie en fonction du métier et du nombre de logements. Pour un syndic par exemple, notre service coûte entre 0.5 euro et 1 euro par lot et par an.

Gaëlle Fillon