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CityLity : des syndics à la smart city

Le | Logiciel de syndic

Fondée courant 2014, CityLity a développé une plateforme de communication entre gestionnaire et résidents qui est peu à peu en train de se muer en un vrai micro-réseau social. La start-up songe par ailleurs à investir la smart city… Explications…

CityLity : des syndics à la smart city - © D.R.
CityLity : des syndics à la smart city - © D.R.

L’histoire de CityLity, démarre par une improbable coïncidence… Les retrouvailles de deux anciens camarades de collège -André May et Benoît Waeckerlé- qui en discutant constatent qu’ils ont chacun été président de leur conseil syndical et qu’ils ont eu des idées similaires pour tailler dans les coûts. « Achats groupés, entraide, ils avaient tous deux réussi à geler leurs charges pendant près de dix ans  ! explique Estelle Delaittre, chargée marketing et communication de la start-up. « Il ne restait plus qu’à appliquer ces idées à travers une appli mobile. Ce qui fut chose faite il y a un peu plus de trois ans… »

Aujourd’hui, CityLity propose trois types de services et tout d’abord une plateforme de communication directe entre gestionnaires immobiliers et particuliers. « Avec notre appli, il est possible de prévenir directement le syndic ou le bailleur d’éventuels incidents par le biais de messages directs partagés à toute la communauté. La réponse se fera de la même façon.  » Ce même canal de communication va par ailleurs permettre au gestionnaire de diffuser les informations nécessaires à la vie de la communauté. Troisième service envisageable, un micro réseau social rassemblant un groupe virtuelle d’utilisateurs.

Si l’application peut être proposée aux gestionnaires, qui la diffuseront ensuite aux résidents, CityLity peut aussi être utilisée par ces derniers de manière autonome. « Dans ce cas reprend Estelle Delaittre, chaque déclaration d’incident sera enregistrée sur l’interface qui communiquera avec le gestionnaire non plus en direct par l’appli mais par le biais d’un mail. »

Le délai de résolution des incidents divisé par deux, et une forte valeur ajoutée pour le gestionnaire

Gratuite pour le grand public, l’interface de gestion coûtera au gestionnaire une poignée d’euros par an, le tarif étant très variable en fonction du nombre de lots concernés. « Les utilisateurs ont vu le délai de résolution des incidents réduit de 6 à 3 jours. Il y a par ailleurs 50 à 75 % de déclarations en moins pour un même incident. Quant aux gestionnaires, ils augmentent leur chiffre d’affaires de 2 %. Et ce service leur permet de gagner 80 % des appels d’offre post-promotion. »

Adoptée par de nombreux gestionnaires- Loiselet & Daigremont à Paris, Happy Syndic, Grand Lyon Habitat à Lyon ou encore Thierry Immobilier à Nantes- l’application est également en train d’investir le monde de l’entreprise ou elle veut relier services généraux, services RH et salariés. Après l’avoir proposée à Make up Forever, CityLity compte la distribuer à d’autres filiales du groupe LVMH. Depuis le lancement, 25 000 téléchargements ont été enregistrés sur les plateformes mobiles, sans oublier près de 1500 connexions par mois sur l’application web. CityLity prévoit un chiffre d’affaires 2018 d’environ 800 000 euros.

En plus de l’immobilier et de l’entreprise, la start-up compte enfin se tourner peu à peu vers la smart city et compléter dans les prochains mois les quelques informations « urbaines » qu’elle propose déjà -services environnants, localisation des poubelles du quartier, localisation des travaux en cours avec dates de début et de fin etc. Disponible en trois langues  -français, anglais et allemand- l’application sera bientôt traduite en espagnol, en italien et en portugais pour faciliter son développement en Europe. « Nous allons par ailleurs intégrer de nouveaux partenaires pour renforcer notre service aux entreprises et compléter notre information urbaine », termine Estelle Delaittre.Objectif : investir les infrastructures et les lieux publics, les centres commerciaux et les aéroports…

Morgan Robert