Réseaux sociaux

Les stories Instagram s’invitent dans l’immobilier !

Le | Communiquer sur les réseaux sociaux

La fonctionnalité « story » du réseau social Instagram connaît un succès fou. Le principe : publier des contenus éphémères en photo et/ou vidéo qui disparaissent sous 24 heures. Trois professionnels de l’immobilier nous expliquent pourquoi ils ont adopté cet outil dans leur stratégie marketing

Les stories Instagram s’invitent dans l’immobilier ! - © D.R.
Les stories Instagram s’invitent dans l’immobilier ! - © D.R.

19.3 millions d’utilisateurs Instagram tous les mois en France

Lancée en 2010 puis rachetée à prix d’or par Facebook en 2012, l’application Instagram s’est imposée dans les usages de manière assez spectaculaire. En particulier chez les moins de 34 ans, qui représentent les trois-quarts de son audience, selon le Blog du Modérateur. A l’été 2016, Instagram lançait sa fonctionnalité « story » pour concurrencer Snapchat, qui commençait sérieusement à lui faire de l’ombre auprès des « digital natives ». Objectif : inviter les utilisateurs à partager leur quotidien, à travers des capsules éphémères accessibles quelques heures… avant de disparaître à jamais. Ces histoires fugaces, qui peuvent prendre la forme de photos ou de vidéos, s’enchaînent à l’écran comme autant de petites tranches de vie sur lesquelles les utilisateurs peuvent apposer des smileys, des messages, des sondages, des gifs animés… Un dispositif ultra-captif qui a rapidement trouvé son public puisque, selon les chiffres officiels, 150 millions de personnes utilisent Instagram Stories chaque jour dans le monde ! Si cette tendance n’a pas échappé aux professionnels de l’immobilier outre-Atlantique, elle reste embryonnaire dans les agences françaises.

Montrer l’envers du décor et toucher les Millennials

L’agence Roazhon Immobilier, basée à Rennes, est récemment devenue adepte des stories sur son compte Instagram, qui rassemble 235 followers. « Nous montrons absolument tout : nos sessions de prospection collectives, le nouveau stagiaire, les anniversaires, les challenges que l’on organise pour nos clients. On se rend compte que les gens ne viennent pas sur Instagram pour regarder nos biens : ils veulent surtout voir notre quotidien à l’agence », explique l’un des associés, Maxime Monteiro. Mais pourquoi déployer tant de temps et d’énergie pour quelques centaines d’abonnés ? « Nous avons régulièrement réalisé des ventes via Facebook. L’objectif à terme est de pouvoir faire la même chose sur Instagram ! Et puis c’est aussi un outil de recrutement. Nous avons souvent des messages sympas de négociateurs qui nous disent que ça leur donne envie de venir travailler chez nous », ajoute-t-il.

Des synergies avec Facebook

Même son de cloche du côté du duo marseillais de mandataires OptimHome Loïc et Cédric Dahan. Tous deux croient dur comme fer au potentiel d’Instagram et comptent bien faire grandir leur communauté. « Nous essayons de publier des photos rigolotes. Quand on fait une story sur Instagram, 40 ou 50 personnes la voient en moyenne pour 200 abonnés. Le taux de visibilité est beaucoup plus fort que sur Facebook », constate Loïc Dahan. Et les interactions avec la communauté d’abonnés sont généralement plus fortes dans les stories que sur les posts Instagram classiques. Point commun entre les frères Dahan et l’agence Roazhon : les réseaux sociaux sont au cœur de leur stratégie commerciale. « Nous dépensons 150 à 200 euros par mois en publicité sur Facebook. Lorsqu’un post est boosté sur Facebook, il l’est aussi sur Instagram sans surcoût. Initialement, c’est pour cette raison que nous nous sommes lancés sur ce nouveau réseau social », explique Loïc Dahan. Depuis quelques mois, Facebook aussi propose un dispositif de stories. Mais « il est bien moins adapté », juge le conseiller d’OptimHome.

Intégrer des liens vers les annonces

Le réseau Espaces Atypiques, qui compte 31 agences en France, publie des stories sur son compte Instagram depuis le lancement de cette fonctionnalité. Mais pour cette enseigne spécialisée dans les lofts, les ateliers ou les maisons d’architecte, l’approche est différente. « Nous les utilisons exclusivement pour nos biens. Sur Instagram, nous publions surtout des ambiances, des installations déco… Les stories nous permettent de mettre en avant plusieurs photos sur un même bien, sans saturer notre compte avec toutes les images d’une même offre », explique Sophie Chevignac, responsable communication d’Espaces Atypiques. Autre avantage des stories : elles permettent d’intégrer un lien vers l’annonce à travers le bouton « en savoir plus »… alors que les posts classiques sur Instagram ne sont pas cliquables.

Gaëlle Fillion