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Comment Vivastreet tire-t-il son épingle du jeu ?

Le | Portails de petites annonces

Avec ses 2,7 millions de visites mensuelles sur sa rubrique ʺimmobilierʺ et 35 000 annonces de professionnels, le n° 2 des annonces gratuites fait figure de lointain challenger derrière les poids lourds que sont SeLoger et LeBonCoin. Mais le petit poucet a tout de même quelques tours dans son sac pour séduire les agences

Comment Vivastreet tire-t-il son épingle du jeu ? - © D.R.
Comment Vivastreet tire-t-il son épingle du jeu ? - © D.R.

Deux ans et demi après le lancement de son offre payante destinée aux professionnels immobiliers, Vivastreet n’a pas encore atteint l’objectif des 3000 clients qu’il s’était fixé pour fin 2017, mais progresse. ʺNous avons 1500 agences immobilières clientes, dont 1000 pour notre solution automatiséeʺ, assure Cédric Brochet, DG France. Les prix des abonnements « Immo Pro » ont augmenté depuis le lancement (comme chez quasiment tous les acteurs du marché) mais ʺrestent dans la fourchette basseʺ,indique le dirigeant. Autre spécificité de ce portail : il attire un nombre important d’agences basées en Espagne et au Portugal, qui cherchent à draguer les acquéreurs français. ʺNous avons d’ailleurs crée une rubrique dédiée aux ventes dans ces deux paysʺ, précise-t-il.

Plus visible car moins noyé dans la masse

Reste que sur le plan des innovations technologiques, Vivastreet n’est pas particulièrement à la pointe et admet volontiers qu’il a pris du retard…  Pourquoi payer un abonnement chez Vivastreet quand on diffuse déjà sur d’autres portails plus puissants ?ʺPour aller chercher des leads supplémentairesʺ, répond le portail, qui assure avoir un pourcentage d’audience spécifique que n’a pas LeBonCoin, sans toutefois avancer de chiffres. ʺDiffuser ses annonces aussi sur Vivastreet permet à l’agence de bénéficier d’une meilleure visibilité, y compris sur les agrégateurs, car ses offres sont moins noyées dans la masseʺ, analyse Cédric Brochet. Le site rassemble 35 000 annonces du côté des professionnels et un peu moins du côté des particuliers… Soit près de 20 fois moins que sur LeBonCoin et 17 fois moins que sur SeLoger. On y est donc, de facto, plus visible.

Quelles perspectives ?

L’autre cheval de bataille de Vivastreet, c’est la notoriété. Car la marque peine encore à exister par elle-même face aux mastodontes. Le portail repart d’ailleurs en campagne en 2017 avec une prise de parole en télévision cet été et une autre en novembre. La moitié des spots sera dédiée à l’immobilier. Pas de quoi inquiéter les leaders… Mais l’enjeu n’est pas là. Vivastreet (comme les autres petits sites immobiliers) apparaît davantage comme une solution complémentaire pour les agences qui veulent muscler et affiner leur plan de communication que comme une véritable solution de substitution. Pour sa rubrique « emploi », le site avait créé il y a quelques années une régie commune avec Jobintree et l’Express Emploi. Une telle synergie commerciale avec des sites concurrents ne serait-elle pas envisageable dans l’immobilier pour gagner des parts de marché ?

Gaëlle Fillion