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« Une révolution se joue dans les métiers du syndic et de la gérance », Pascal Givon, Log’in Space

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Log’in Space, 1800 clients au total, a investi plusieurs millions dans son nouveau logiciel vedette : Dovadis. Ce produit entend bouleverser les pratiques de professionnels. Pascal Givon, PDG de Log’in Space, fait un tour d’horizon des défis qui attendent ces trois professions en mutation.

« Une révolution se joue dans les métiers du syndic et de la gérance », Pascal Givon, Log’in Space - © D.R.
« Une révolution se joue dans les métiers du syndic et de la gérance », Pascal Givon, Log’in Space - © D.R.

Editeur des solutions Log’in et GPI destinées aux administrateurs de biens, aux syndics et aux agences de location saisonnière, Log’in Space, 1800 clients au total, a investi plusieurs millions dans son nouveau logiciel vedette : Dovadis. Ce produit entend bouleverser les pratiques de professionnels encore frileux face au potentiel technologique qui s’offre à eux. GRC, cloud, mobile, réseaux sociaux… Pascal Givon, PDG de Log’in Space, fait un tour d’horizon des défis qui attendent ces trois professions en mutation.

Quels sont  les avantages de Dovadis face aux autres logiciels de gérance ?

Nous avions une éponge. Nous aurions pu comme nos concurrents améliorer l’éponge, mais nous avons préféré inventer le lave-vaisselle. Les premiers retours de nos clients qui utilisent Dovadis sont sans appel : ils disent qu’ils ne reviendraient jamais en arrière. Nous avons massivement investi sur l’ergonomie et l’intégration du produit. Les e-mails par exemple se classent automatiquement dans les dossiers clients correspondants. Il contient un outil CRM, les données sont synchronisables sur iPad, etc. Intégrer automatiquement les factures des prestataires au système est tout nouveau pour le métier, alors que cela fait 20 ans que cela existe dans l’industrie. L’offre de démarrage est de 1000 € pour l’installation sur site puis 2700 € de formation. En ce moment, nous signons entre 20 et 25 commandes par mois malgré la crise. Nous sommes convaincus de prendre des parts sur ce marché. Notre objectif est d’ailleurs de doubler notre CA d’ici 5 ans. Toute une génération d’administrateurs de biens va laisser place à des plus jeunes. Certains comme Axium à Annecy sont très novateurs. Ils militent pour une transparence complète avec les propriétaires ou locataires via leur site web. A l’inverse, certains cabinets refusent encore de communiquer les comptes-rendus de gérance par mail. Le travail de pédagogie est colossal.

Proposez-vous Dovadis en mode full web ?

Il est en effet disponible soit en cloud, soit installé sur site. Sur les 80 entreprises qui utilisent Dovadis à ce jour, seules 3 ou 4 ont opté un mode full web. Nos clients travaillent 8 heures par jour sur leur logiciel. Certains, notamment dans la location de vacances n’ont pas toujours un accès web stabilisé. Cela peut rapidement devenir l’enfer. La sécurité des données est également un frein. Un syndic garde 3 ans d’historique de comptabilité pour chaque immeuble qu’il gère. En somme, le cloud est idéal pour une agence qui fait 90 % de transaction et 10 % de gérance/syndic. Mais ce n’est pas pertinent pour des grosses structures spécialisées. C’est toutefois un axe que nous souhaitons développer en 2013 pour toucher des clients qui lancent leur activité.

Quoi de neuf du côté de la location de vacances ?

D’importantes évolutions sont à prévoir sur le marché national des portails de locations saisonnières. AirBnB bouscule le marché. Les USA ont une approche radicalement différente de la nôtre ; nous souhaitons nous en inspirer. Nous allons lancer de gros investissements pour développer cette facette au sein de Dovadis. Les réseaux sociaux seront au cœur du système pour permettre aux internautes de montrer des lieux de vacances à leur entourage. La qualité des images jouera un rôle clé. Tout comme la capacité des agences à fidéliser leurs clients.

Proposez-vous des outils sur mobile ?

Nous avons racheté l’application mobile ImmoPad qui nous appartenait déjà en partie. Ce produit indépendant du reste de notre offre permet de procéder aux états des lieux sur tablette. Nous avons déjà 300 clients. Par ailleurs, nous commercialiserons bientôt un produit pour que nos clients puissent travailler sur tablette hors connexion. Dans quelques semaines, nous lancerons également une offre d’applications mobiles locales pour les portails de location saisonnière.

Quelles sont les tendances auxquelles vous croyez ?

L’aspect réseau social offre un gros potentiel pour les syndics, mais qui n’est pas encore très développé. Je ne peux pas croire que Facebook soit la seule manière de communiquer entre voisins. Certains autres outils existent, certes, mais il n’y a pas encore assez de moyens déployés. Il faut se mouiller et investir pour que les locataires puissent communiquer entre eux, échanger des bons plans, etc. Les administrateurs de biens vont aussi devoir s’y mettre. En employant des community managers par exemple ?

Gaëlle Fillion