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Whoomies parie sur le matching pour colocataires

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Personnalité, centres d’intérêt, mode de vie… autant de critères essentiels dans la recherche de colocataires et pourtant peu mis en avant sur les sites traditionnels. C’est pourquoi les créateurs de Whoomies, premier service de matching dédié au marché de la colocation, ont eu l’idée de développer une application mobile innovante pour assurer la compatibilité des caractères en même temps que celle des critères immobiliers classiques. La co-fondatrice Lauren Dannay nous dévoile les ficelles de ce nouveau Tinder pour colocs’

Whoomies parie sur le matching pour colocataires
Whoomies parie sur le matching pour colocataires

Quel est le principe de Whoomies ?

Il s’apparente à celui des applications de rencontre. Mais nous sommes les seuls en France à utiliser un algorithme pour assurer la compatibilité des modes de vie : fêtard, casanier, végétarien… Les utilisateurs peuvent rentrer un certain nombre de critères sur la plateforme afin de trouver des personnes compatibles pour trouver un appartement et vivre ensemble.

Les utilisateurs peuvent s’inscrire via un Chatbox prénommé Chandler (en clin d’œil à la série bien connue) qui leur pose un certain nombre de questions afin de déterminer leurs besoins immobiliers mais aussi leur profil et leur personnalité.

Nous avons vraiment voulu proposer une expérience unique, moderne et ludique à travers cette application 100 % gratuite.

Les utilisateurs peuvent souscrire à un profil Premium afin d’avoir accès à d’autres fonctionnalités qui facilitent la gestion du quotidien en colocation : tâches, budget, etc.

De plus, Whoomies facilite la vie des propriétaires et professionnels de l’immobilier en leur offrant une visibilité gratuite, un accès privilégié à la cible des milléniaux ainsi que la garantie d’un turnover moindre des occupants.

Les résidences étudiantes et les promoteurs peuvent également améliorer l’expérience sociale au sein de leurs logements et créer une communauté de co-living grâce au filtre de matching par résidence.

Comment l’idée vous est-elle venue ?

C’est parti de nos expériences personnelles. Mon associé Alexandre Assal et moi-même avons 26 ans et expérimenté chacun de notre côté plusieurs colocations, lui à l’étranger et moi à Paris. On s’est rendu compte que la colocation est avant tout une expérience sociale : les colocataires sont des personnes que l’on côtoie au quotidien, il vaut donc mieux avoir des modes et des rythmes de vie compatibles.

A l’époque, Alexandre vivait à Londres et a remarqué que les seuls outils de recherche existant étaient trop focalisés sur l’immobilier. On a vu qu’il y avait un vrai manque à ce niveau-là, car aucun outil ne combinait les deux aspects essentiels de la coloc : le toit et la personne. On connaissait bien les applications de rencontre telles que Tinder et on s’est demandé pourquoi cela n’existait pas dans le domaine de la colocation.

On s’est pris de passion pour ce projet et j’ai quitté mon job dans une banque privée pour travailler à plein temps sur notre idée en janvier dernier. On a créé la structure, levé des fonds, ouvert un bureau à Londres et lancé la première version de l’application en septembre. Les choses se sont enchaînées assez rapidement.

Quelle est la cible visée ?

La cible est plutôt jeune, 18-35 ans. On a tendance à penser que c’est un marché très réservé aux étudiants mais les tendances évoluent énormément : les jeunes actifs représentent cette année la part la plus importante sur le marché de la colocation. C’est évidemment lié au prix de l’immobilier.

Cette tendance est encore plus marquée sur les marchés anglo-saxons, c’est pourquoi nous avons ouvert un bureau à Londres, puisque le Royaume-Uni représente 50 % du marché européen en termes de volume. La part des étudiants ne représente là-bas que 30 % des personnes vivant en colocation.

En tant que jeunes qui avons vécu nous-mêmes des galères de colocation, nous bénéficions d’une certaine proximité avec nos utilisateurs. Nous mettons également en place des affiliations avec des agences immobilières, des sites web, des résidences étudiantes…

Nous aimerions aussi développer le côté communautaire via les réseaux sociaux et nos partenariats, afin de proposer à nos utilisateurs des bons plans, sur une assurance habitation ou un forfait téléphonique par exemple. 

Xuân Ducandas