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Cotoit gère les copropriétés « à la carte »

Le | Logiciel de syndic

Simplifier la vie de la copropriété : c’est l’objectif de Sandra Bohné, directrice du syndic en ligne Cotoit, filiale à 100 % du Crédit agricole Centre Loire. Pour y parvenir, elle a développé, en 2017, une plateforme collaborative permettant aux propriétaires, bailleurs non-occupants et locataires d’assurer la gestion administrative de leur immeuble, via des services à la carte

Cotoit gère les copropriétés « à la carte » - © D.R.
Cotoit gère les copropriétés « à la carte » - © D.R.

Explications. 

Quelle est le concept de Cotoit ?

Cotoit est née de l’idée de reconstruire, en mode start-up, les parcours-client d’un syndic de copropriété afin de répondre aux nombreux griefs formulés par les usagers contre les acteurs traditionnels du secteur : un manque de transparence, de disponibilité, de suivi et des coûts trop onéreux. Nous répondons à ces problématiques grâce à une plateforme articulée autour de quatre modules. Celle-ci permet d’abord de présenter de manière immédiate et transparente toute l’information d’une copropriété, notamment sur le plan comptable. Elle sert aussi à l’animation de la vie de la copropriété : nous pouvons dénouer des tensions en amont de l’assemblée générale, co-construire l’ordre du jour, promouvoir la vigilance entre les voisins, les inciter à se rendre service… Cette plateforme automatise également les processus du syndic pour gagner en temps et en efficacité afin d’être plus disponible pour les clients par téléphone, e-mail, chat, voire de visu. Elle rend enfin possible la gestion des incidents et sinistres en temps réel, ce qui répond à une demande très forte des copropriétaires. 

Comment parvenez-vous à être moins cher qu’un syndic « traditionnel » ?

Outre l’automatisation, qui nous permet de faire baisser les coûts de fonctionnement, notre modèle économique repose sur un système à la carte afin de proposer un juste prix. Les syndics « traditionnels » facturent une offre de base, dont les propriétaires n’ont pas forcément besoin, et ce quelle que soit la taille de la copropriété. Notre offre est 40 % moins chère avec 10 euros par mois et par lot. A cela peuvent s’ajouter des services complémentaires optionnels. Pour l’assemblée générale, notre présence peut ainsi se réaliser par visio-conférence, mais nous pouvons être présents physiquement si l’option est choisie. Une astreinte durant l’assemblée générale en dehors des horaires d’ouverture peut également être envisagée. Pour l’heure, nous gérons environ 15 copropriétés, soit entre 100 et 150 lots, avec notre équipe de 5 salariés, basée à Orléans. D’ici fin 2021, notre objectif est d’atteindre les 9000 unités.

Quelles sont vos autres axes de différenciation ?

Notre relation client. Contrairement à beaucoup d’autres, nous n’avons pas, d’un côté, une équipe commerciale et, de l’autre, une équipe de gestionnaires avec une relation entièrement en ligne. Les utilisateurs sont en contact avec une personne qui connaît vraiment la gestion de copropriété et à des horaires différenciés, notamment en fin de journée. Notre objectif premier, c’est surtout de bien répondre aux demandes des utilisateurs. Le numérique est seulement un outil qui vient nous aider à appuyer notre modèle de relation client. Au final, le marché est énorme et je pense qu’il y a de la place pour des acteurs au positionnement différent. Mais quand la relation client n’est pas bien réfléchie, je ne suis pas sûr que l’entreprise perdure.

Hugues Boulet