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« Les indépendants subissent la contrepartie de leur statut » (H. Buzy-Cazaux - IMSI)

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Après plusieurs années d’euphorie, les agents commerciaux indépendants sont confrontés à un retournement du marché immobilier et subissent de plein fouet les carences en termes de protection sociale. Le point sur la situation et les solutions alternatives avec Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobilier, membre du Conseil national de l’habitat et créateur du Think Tank « Le Cercle des managers de l’immobilier  ».

Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobilie - © D.R.
Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobilie - © D.R.

Face au ralentissement du marché immobilier, quels sont les risques pour les agents commerciaux indépendants ?

40 % des ménages français n’arrivent plus à réaliser leur projet logement. Cette situation impacte logiquement les professionnels de l’immobilier et d’autant plus les négociateurs immobiliers indépendants qui se sont multipliés au cours des 15 dernières années.

Sur les 100 000 négociateurs immobiliers en France, 85 % sont ainsi aujourd’hui sous le statut d’indépendant au service de réseaux de mandataires ou encore d’agences immobilières traditionnelles. Avec l’arrêt du marché immobilier, près de 200 agences immobilières ont d’ores et déjà déposé le bilan.

Confrontés à la crise, nombre d’indépendants n’ont pas vendu de biens depuis 4, 6, voire 10 mois

Les indépendants qui ont très bien gagné leur vie au cours de ces dernières années sont en train de subir la contrepartie de leur statut, c’est-à-dire l’absence de protection sociale.

Contrairement à un salarié, un indépendant ne cotise pas pour la retraite, le chômage ou encore la prévoyance. Confrontés à la crise actuelle, nombre d’entre eux n’ont pas vendu de biens depuis 4, 6, voire parfois 10 mois et se retrouvent avec zéro euro à la fin du mois.

Cette situation est d’autant plus délicate qu’il existe un délai d’environ 6 mois entre le moment où la vente est initiée et où le professionnel touche ses honoraires. Face à cette crise immobilière qui risque d’être profonde est durable, les agents commerciaux indépendants, qui ne se sont pas préoccupés à temps de leur avenir, vont vivre de plus en plus des situations difficiles, voire de détresse.

Quel est, selon vous, le statut à privilégier dans l’immobilier et pour quelles raisons ?

Il existe deux solutions. Soit le négociateur fait le choix de souscrire de son côté à un contrat de prévoyance, à une mutuelle, à un plan d’épargne retraite ou à toute autre assurance qui lui permettra d’être à l’abri en cas d’accident de la vie, soit il peut se faire porter par une entreprise de portage salarial, comme FCI Immobilier. 

Atout non négligeable : l’entreprise de portage salarial se charge de tout l’aspect administratif

Ainsi, grâce à ce statut, non seulement le négociateur immobilier préserve son autonomie et son indépendance puisqu’il n’existe aucun lien de subordination avec l’entreprise de portage salarial, mais il bénéficie d’une protection sociale à l’instar de n’importe quel salarié. Il cotise ainsi pour sa retraite, à l’assurance chômage et a le droit à un arrêt de travail en cas de maladie. Avec le portage salarial, il cumule ainsi les avantages du salariat et ceux de l’indépendance.

Autre atout non négligeable, l’entreprise de portage salarial se charge de tout l’aspect administratif : la rédaction du contrat, l’émission des bulletins de salaire, le paiement des charges patronales et salariales, sans oublier les impôts.

Pris par le temps et leur travail, de nombreux indépendants oublient de déclarer la totalité de leurs revenus et se retrouvent 2 ou 3 ans après rattrapés par la fiscalité et étranglés par les sommes à rembourser.

Faut-il pousser les agences immobilières à aller dans ce sens et convaincre leurs négociateurs immobiliers de privilégier le statut de portage salarial ?

Il y a un important travail d’informations à faire auprès des indépendants

Aujourd’hui, une transaction intermédiée sur quatre passe par un agent commercial indépendant. Force est de constater que ces professionnels immobiliers aux statuts particuliers ne peuvent être négligés. Pendant trop longtemps, les médias et les pouvoirs publics ont loué uniquement les vertus de l’auto-entreprenariat, sans parler de ses faiblesses et de ses contraintes.

Il y a un important travail d’informations à faire auprès des indépendants eux-mêmes puisqu’ils sont libres en France de choisir leur statut, mais aussi auprès des agences immobilières qui doivent prendre conscience que le portage salarial est un gage de sérénité pour leurs négociateurs.

Encore trop d’indépendants ne voient que le sentiment de liberté que leur apporte leur statut sans se soucier des conséquences que celui peut avoir sur leur avenir.