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« La situation n’est heureusement pas comparable à celle du printemps dernier » B. Gstalder, SeLoger

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Crise sanitaire oblige, la France est reconfinée jusqu’au 1er décembre, au moins. Mais si les agences immobilières ont dû, à l’instar de nombreux autres commerces, baisser leur rideau, le marché immobilier ne devrait pas connaître, comme en mars dernier, un coup d’arrêt total et brutal de son activité. Les explications de Bertrand Gstalder, Président du Groupe SeLoger.

Groupe Seloger - © D.R.
Groupe Seloger - © D.R.

Comment se porte le trafic de SeLoger et de Logic-Immo avec ce reconfinement ?

Avec ce confinement beaucoup moins contraignant qu’en mars dernier, les conséquences sur notre trafic ne sont pas les mêmes. Si nous avons constaté au cours du premier jour une forte baisse de nos visites, ce petit trou d’air a été de très courte durée et le trafic est reparti à la hausse dès le lundi 2 novembre. La dynamique des mois de septembre et octobre qui était très supérieure à l’an dernier en termes de volumes de visites sur nos sites s’est un peu estompée, mais elle reste légèrement supérieure à l’an dernier et les contacts mails sont, quant à eux, équivalents.

En quoi la situation est-elle différente de celle du mois de mars dernier ?

En mars, tout le monde a dû faire face à la sidération. Personne n’avait encore eu l’expérience d’un confinement, ne savait combien de temps cela pouvait durer, où cette situation allait nous mener, ni comment se porterait l’activité après ce confinement. Aujourd’hui, les professionnels de l’immobilier ont acquis de l’expérience et savent que la reprise peut très bien se passer, voire même à des niveaux supérieurs qu’avant le confinement. De même au mois de mars, tout était désorganisé, il n’était pas possible d’effectuer des remises de clés ou de déménager, l’usage de la signature électronique pour finaliser les transactions faisait polémique, les permis de construire étaient arrêtés et les administrations fermées…

La crise sanitaire a finalement accéléré la transformation digitale des entreprises et des personnes, et tout le monde aujourd’hui s’est organisé, s’est adapté au télétravail et à l’usage des outils à distance comme la vidéo. Nous sommes également sur un dispositif de confinement moins contraignant, ce qui permet de réduire l’impact sur notre économie. Les agents immobiliers peuvent encore capter des mandats, faire des estimations, et même réaliser des visites virtuelles ou des vidéos chez les vendeurs, ce qui était interdit lors du premier confinement. Enfin, je pense que la crise sanitaire a plus que jamais renforcé chez les Français leur désir d’immobilier.

Les professionnels de l’immobilier réclament une reprise des visites, cette demande vous paraît-elle justifiée ?

Oui. C’est effectivement là que le bât blesse. La reprise des visites est aujourd’hui ce qui manque au secteur de l’immobilier pour maintenir une activité normale. Il est en effet difficile de pouvoir imaginer acquérir le bien d’une vie sans se déplacer. Le sondage Opinion Way-SeLoger réalisé en ce début de confinement le démontre : 84 % des français ne souhaitent pas louer ou acquérir sans visite physique, même si 30 % sont prêts à le faire chez les moins de 35 ans. Sans les visites, le parcours immobilier risque in fine de se bloquer. Cela ne sert à rien de laisser les notaires, les banques et les courtiers immobiliers ouvrir, si les transactions ne peuvent se réaliser. Les propositions faites par les professionnels pour renforcer encore plus les mesures sanitaires et ainsi assurer une sécurité lors de ces visites sont une démarche qui est à la fois positive et réalisable. Cela est d’autant plus nécessaire si, dans la durée, on doit vivre avec ce virus. Il faut s’éduquer collectivement, à mon sens cela ne passe pas par des “stop & rush” incessants.

Souhaitez-vous faire passer un message aux professionnels de l’immobilier ?

Les agents immobiliers peuvent rester optimistes car la situation n’est pas comparable à celle des mois de mars et avril derniers, et le confinement moins contraignant, d’autant que cette période de novembre/décembre est moins stratégique que le premier semestre qui approche. Je les invite à profiter de cette période pour aller encore plus loin dans leur transformation digitale et en épouser résolument les codes. C’est, par exemple, passer le cap de la géolocalisation, ce qui leur permettra de booster la visibilité de leurs annonces sur nos sites ; mais également développer toujours plus leur usage de la vidéo (dépôt simplifié via MySeLogerPro, depuis son smartphone, une exclusivité), et aussi la valorisation de son image digitale et de la quête des mandats (visibilité auprès des vendeurs).