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« Il faudrait une baisse des prix de 20 à 30 % pour relancer le marché » (Stéphane Fritz, Guy Hoquet)

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Les prix de l’immobilier ne baissent pas assez. Telle est la conclusion de la dernière analyse publiée par L’Observatoire GH, qui étudie l’offre et des prix publiés par plus de 15 portails immobiliers de particuliers et de professionnels sur les 9 premiers mois de l’année. Décryptage du marché avec Stéphane Fritz, président du réseau Guy Hoquet l’Immobilier.

Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier - © D.R.
Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier - © D.R.

Selon L’Observatoire GH, quelles sont les grandes tendances du marché immobilier pour ces 9 premiers mois de l’année ?

Alors que le début de l’année a connu peu de bouleversements, on note un ralentissement de l’activité entre le deuxième et le troisième trimestre et une baisse de 5,5 % sur les prix au mètre carré. L’inflexion est donc enclenchée, même si elle reste encore peu significative, et c’est le segment des maisons qui résiste encore le mieux avec une hausse de 5,9 % des prix au mètre carré en 1 an.

La baisse des prix est-elle suffisante pour relancer le marché immobilier ?

Clairement non. Aujourd’hui, pour relancer le marché, il faudrait une baisse des prix de l’ordre de 20 à 30 %. Force est de constater que nous n’y arriverons pas. Il n’y aura de toute façon pas de baisse significative sans une politique volontariste qui permettra de relancer la construction de logements et ainsi de répondre aux besoins des Français.

Acquérir un logement est en un train de devenir un signe extérieur de richesse, et cette situation risque de s’amplifier avec les primo-accédants et les ménages les plus faibles, qui ne parviennent désormais plus à se loger.

Existe-t-il des disparités selon les régions ?

Nous sommes aujourd’hui confrontés à un marché immobilier à deux vitesses. Le littoral méditerranéen et l’Atlantique tirent ainsi leur épingle du jeu, tout comme les grandes agglomérations. Pour les autres régions, la tendance est soit à la stabilisation, soit à la baisse des prix.

De manière générale, les prix des biens d’exception ne bougent pas, voire augmentent, tandis que les prix des biens situés dans des villes moyennes ou au premier étage avec peu de clarté, commencent à entamer une baisse.

Quel est l’impact du DPE sur le marché immobilier ?

C’est assez étonnant, mais nous n’assistons pas à un afflux massif de passoires thermiques mis en vente. Ainsi, alors que l’offre de biens commercialisés a progressé de 7,2 % en 1 an, celle des biens classés F et G n’a augmenté que de 2,4 % sur la même période. Mais nous observons que la valeur verte s’installe progressivement en France.

En effet, les biens les plus économes avec un DPE A, B ou C sont aujourd’hui plus valorisés, tandis que les plus énergivores subissent une réelle décote. Sur le territoire national, les prix des biens classés F et G affichent ainsi une baisse de 14 %.

Certaines villes comme Paris ou Biarritz, où le marché est plus tendu, enregistrent quant à elles des décotes plus légères, de l’ordre respectivement de 6 et 3 % sur des biens peu vertueux écologiquement.

Qu’est-ce qui pourrait selon vous débloquer le marché immobilier ?

Nous vivons actuellement une véritable crise du logement et l’inaction des pouvoirs publics publique est totalement incompréhensible. Le manque de logements dans la transaction vient aujourd’hui mettre la pression sur la location, ce qui risque à terme d’impacter l’économie et de générer une importante frustration sociale chez les Français.

L’heure n’est plus aujourd’hui à réunir des commissions ou à commander des rapports, il est vraiment grand temps de passer à l’action. Dans cette optique, j’en appelle sans plus attendre à des mesures concrètes et coordonnées, pour permettre aux Français de se loger de façon accessible.