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Les taux d’emprunt ont-ils encore un impact sur le marché immobilier ?

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Dans un marché immobilier qui subit la crise de plein fouet depuis bientôt 2 ans, la baisse des taux d’intérêts a-t-elle permis de relancer le nombre de transactions immobilières ? La réponse est non à en croire les premiers résultats de la 12e vague de l’Observatoire du Moral Immobilier qui viennent d’être divulgués par Logic-Immo. Décryptage

Les taux d’emprunt ont-ils encore un impact sur le marché immobilier ? - © D.R.
Les taux d’emprunt ont-ils encore un impact sur le marché immobilier ? - © D.R.

Réalisée chaque trimestre auprès d’un échantillon de personnes ayant un projet d’achat, l’enquête menée par Logic-Immo révèle les attentes et la perception des candidats à l’acquisition. D’après les premiers résultats dévoilés en avant-première, la baisse des taux d’emprunt ne suffirait plus aujourd’hui à relancer un marché immobilier qui tourne encore au ralenti. Ainsi, en 2013, les transactions immobilières n’auraient pas dépassé les 700 000 ventes dans l’ancien. « Malgré des taux historiquement bas en juin 2013 et considérés comme toujours attractifs au dernier trimestre par 60 % des acquéreurs, ces derniers ne sont pas passés à l’acte d’achat pour autant », constate Stéphanie Pécault, responsable des études au sein de Logic-Immo. 

Des conditions bancaires jugées difficiles 

« Parmi les principaux freins à l’acte d’achat, on retrouve le contexte économique incertain, mais aussi les conditions d’octroi de prêts bancaires jugées trop strictes », analyse Stéphanie Pécault. Ainsi, 52 % des futurs acquéreurs d’un bien immobilier en 2014 considèrent que les prêts immobiliers sont difficiles à obtenir. 56 % d’entre eux jugent, en effet, que les garanties attendues par rapport à leur situation professionnelle, dans un contexte où les contrats sont de plus en plus précaires, ne leur permettent pas de décrocher un prêt. Autre frein pour 55 % d’entre eux : un montant de l’apport demandé jugé trop élevé. Les durées d’emprunt, le niveau des taux d’intérêts ou encore le taux d’endettement sont, quant à eux, beaucoup moins perçus comme des obstacles. « Tant que les conditions d’octroi de prêts bancaires n’auront pas été assouplies, il sera difficile de prévoir une embellie du marché immobilier pour 2014 », conclut la responsable des études au sein de Logic-Immo.  

Stéphanie Marpinard