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720 000 transactions dans l’ancien en 2014

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La Fédération nationale de l’immobilier a profité du cadre de son congrès annuel pour dresser le bilan du marché immobilier en 2014. Si le nombre de transactions dans l’ancien est resté relativement stable par rapport à 2013, l’année 2014 aura été marquée par une chute des ventes dans le neuf et une légère baisse des prix. Décryptage

720 000 transactions dans l’ancien en 2014 - © D.R.
720 000 transactions dans l’ancien en 2014 - © D.R.

 

Avec 720 000 transactions au cours de l’année 2014 contre 718 000 en 2013, la Fnaim annonce une quasi-stabilité dans le parc existant. « Mais attention, cette stabilité des volumes cache néanmoins une baisse par rapport aux années précédentes », nuance Jean-François Buet, président de la Fnaim. Ainsi, en analysant le volume des transactions des dix dernières années, force est de constater que le seuiln’est jamais descendu au-dessous des 800 000 transactions annuelles, mis à part au cours de la crise des subprimes de 2008  :« On peut donc en déduire que 100 000 transactions ne se sont pas faites cette année », analyse Jean-François Buet. 

Du côté du neuf, le bilan n’est guère plus florissant. Le nombre d’appartements et de maisons de promoteur vendues en l’état futur d’achèvement ne devrait pas dépasser 85 000 en 2014, contre 89 315 en 2013 et 127 017 en 2007. Autre constat, les ventes en VEFA ne représentent aujourd’hui plus que 12 % des ventes du parc existant, soit une baisse de 3,7 % par rapport à 2007. « Nous sommes loin des objectifs promis lors de la campagne présidentielle avec 500 000 logements neufs produits sur une année », souligne le président de la Fnaim. 

De fortes disparités selon les régions

« On constate une légère baisse des prix dans le parc existant avec moins 1,7 % et un prix moyen qui s’établit désormais à 2 456 euros par mètre carré contre 2 499 en 2013 », poursuit Jean-François Buet. L’indice des prix Fnaim retrouve ainsi quasiment son niveau de 2007 pour les appartements et celui de 2008 pour les maisons. Toutefois, de grandes disparités existent selon les secteurs géographiques. Ainsi, si des villes comme Dijon, Nancy et Paris connaissent une baisse des prix supérieure à 3 %, la ville de Bordeaux affiche, quant à elle, une hausse de 4,5 %. Le neuf connaît également des variations selon la nature des biens : le prix de vente des appartements s’est ainsi contracté de 0,9 % par rapport à 2013 avec une moyenne de 3 886 euros le m2, tandis que les prix des maisons de promoteur augmentent de 4,6 %. Malgré de meilleures conditions pour acheter - des taux de crédits exceptionnellement bas et une amorce des baisses de prix - l’année 2014 n’aura donc pas été marquée par une reprise du marché immobilier.

Une stabilité en 2015

Si le marché n’a pas été atone en 2014, celui a cependant évolué : « Ainsi, à Paris, on constate aujourd’hui que la plus grande partie des transactions concerne des petites surfaces et non des appartements familiaux : le budget moyen consacré à l’achat n’est donc désormais plus le même. Nos concitoyens se logent par raison et non plus par passion », analyse le président de la Fnaim. Et de conclure : « Pour 2015, l’évolution des transactions devrait rester stable, ainsi que la tendance moyenne des prix avec peut-être une légère érosion car il peut y avoir un effet taux qui va inciter certains propriétaires à se repositionner. »

Et pour ceux qui  n’ont pas pu assister au dernier Congrès de l’Immobilier Fnaim, voici un court reportage réalisé sur cet évènement :

Stéphanie Marpinard