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Badi met l’intelligence artificielle au service de la colocation

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Trouver le colocataire idéal en quelques clics : telle est la promesse portée par l’application Badi. Après avoir conquis Barcelone, Londres et Madrid, la plateforme, qui s’adresse à la fois aux particuliers comme aux professionnels, part aujourd’hui à la conquête de Paris. Comment fonctionne-t-elle 

Badi met l’intelligence artificielle au service de la colocation
Badi met l’intelligence artificielle au service de la colocation

 ? En quoi facilite-t-elle le matching ? Décryptage.

Né en 2015 à Barcelone, par l’intermédiaire de Carlos Pierre, alors étudiant en quête d’un appartement à partager, Badi tend à remplacer l’agent immobilier pour trouver la colocation idéale. « Nous sommes la première start-up à avoir eu recours à l’intelligence artificielle pour connecter des profils, que ce soit pour la recherche de colocataires ou de chambres. A Barcelone, nous proposons chaque jour de 300 à 400 chambres avec pour chaque personne publiant une annonce de 15 à 50 demandes de matching  », précise Christian Picard, Head of Development chez Badi. Un succès qui s’est progressivement développé dans d’autres capitales et villes européennes pour atteindre aujourd’hui les 700 000 utilisateurs et les 100 000 espaces de colocation.

Pour poursuive son déploiement, Badi, totalement gratuit pour ses utilisateurs, qu’ils s’agissent de particuliers ou d’agents immobiliers, a pu compter en février dernier sur une levée de fonds de 10 millions de dollars, portée par Spark Capital. « Paris marque une étape clé dans notre stratégie, puisqu’il s’agit d’une des capitales européennes où les loyers sont les plus importants d’Europe. Des tarifs qui favorisent la colocation, donc l’attractivité de Badi  », commente Christian Picard. Un premier pas dans l’Hexagone, qui devrait, selon les résultats, se propager à d’autres grandes villes étudiantes à l’instar de Lyon ou de Marseille.

Un paiement en ligne pour sécuriser la colocation

La force de Badi repose sur son modèle de matching, basé sur la recommandation de profils. « 40 personnes en interne, spécialisées dans les nouvelles technologies, travaillent quotidiennement à son optimisation », confie Christian Picard. Pour parfaire les mises en relation, l’application interroge donc ainsi, dès sa connexion, l’aspirant colocataire. « Nous l’encourageons à nous livrer un maximum d’informations le concernant. Outre son âge, son sexe, sa zone de recherche, les langues qu’il pratique, nous prenons soin de sonder sa personnalité et ses centres d’intérêt qui constituent pour nous un véritable vivier de données  »,explique Christian Picard.

Les types de musiques, de sports, les genres de films et le mode de vie des candidats à la colocation passent également sur le grill. « Très intuitivement, l’application, via nos algorithmes, met en relation les profils les plus à même de se correspondre. Elle ouvre un chat qui leur permet alors d’engager la conversation  », ajoute-t-il. Parmi ses autres atouts, Badi, à l’instar d’un agent dépositaire, offre également l’opportunité aux futurs colocataires, lorsque la cooptation a porté ses fruits, de payer directement leur réservation en ligne. Après Paris, l’application, qui n’a pour l’instant aucune offre véritablement dédiée aux professionnels, investira Rome dans les semaines à venir. 

Gérald Dudouet