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Election 2017 : le match des programmes « immobiliers »

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Le 7 mai prochain, la finale se jouera donc entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Certes, leurs divergences économiques sont totales et leur clivage sur le plan politique ne fait pas grand mystère. En revanche, leurs positions et propositions spécifiques en matière de logement ont été quasi invisibles pendant la campagne. Nous les avons regroupées dans une infographie

Election 2017 : le match des programmes « immobiliers » - © D.R.
Election 2017 : le match des programmes « immobiliers » - © D.R.

Décryptage : qu’est ce qui va changer pour la profession ?

Dissipons tout de suite le suspense : il n’y a a priori pas de grand chamboulement en vue dans les 5 années à venir pour le quotidien des professionnels de l’immobilier (à moins qu’un FREXIT ne vienne ébranler le marché). Du côté d’Emmanuel Macron, les analystes s’accordent à dire que la mesure la plus préoccupante concerne la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière, qui pourrait refroidir les investissements dans la pierre. Pour le reste, le candidat du mouvement En Marche ! plaide pour une certaine stabilité des dispositifs en place, même s’il ne s’interdit pas de les évaluer pour les faire évoluer à terme (Pinel, PTZ, encadrement des loyers). Il rassure par ailleurs les promoteurs en se refusant d’imposer de nouvelles normes et réglementations en matière de construction au cours du prochain quinquennat.  Pour sa part, Marine Le Pen ne se mouille pas trop à ce stade, en promettant notamment de maintenir - voire de renforcer - certains prêts aidés et incitations fiscales liés au logement. La révolution du système annoncée par le FN ne concerne manifestement pas l’immobilier.

Stabilité et continuité ?

Bien que la vision économique des deux finalistes soit diamétralement opposée sur le fond et sur les valeurs, ils se rejoignent toutefois sur certaines mesures - jamais vraiment pour les mêmes raisons, ni avec les mêmes moyens de mise en oeuvre d’ailleurs. On note par exemple qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont tous deux en faveur d’une suppression de la taxe d’habitation pour les ménages les moins favorisés. Par ailleurs, la jeunesse s’impose au cœur des deux programmes : le candidat En Marche ! souhaite construire 80 000 logements pour les jeunes tandis que la candidate d’extrême droite promet un grand plan de construction de logements étudiants.

A noter pour conclure que Marine Le Pen entend baisser les droits de mutation de 10 %. Une mesure qui ne devrait pas beaucoup plaire aux notaires, dont la précédente grande levée de bouclier visait le Ministre Emmanuel Macron et la loi qui porte son nom. 

Gaëlle Fillion