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« Les professionnels réfléchissent à une participation dans un portail » J.F Buet, FNAIM

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Le lancement d’un site d’annonces immobilières porté par les professionnels semble se préciser pour la fin de l’année. Pour la première fois, la Fnaim s’exprime officiellement sur ce sujet à haute tension. Jean-François Buet nous livre quelques détails sur les enjeux du projet et sa vision du chantier

« Les professionnels réfléchissent à une participation dans un portail » J.F Buet, FNAIM - © D.R.
« Les professionnels réfléchissent à une participation dans un portail » J.F Buet, FNAIM - © D.R.

On parle depuis longtemps d’un projet de portail financé par la profession. Où en êtes-vous ?

Ce n’est pas un secret de dire que les professionnels réfléchissent à une participation dans un portail immobilier qui répondrait mieux à leurs attentes et à celles des consommateurs. L’augmentation tarifaire des sites comme SeLoger ou LeBonCoin, sous prétexte de nouveaux packs et de nouvelles options dans les propositions, devient insupportable pour les professionnels. 

La concurrence est positive pour tout le monde : pour l’internaute qui veut faire ses recherches sur différentes sources et pour les professionnels afin d’assurer l’innovation, l’initiative et le maintien des prix. Aujourd’hui, les réseaux, les groupes, les indépendants veulent tous davantage de concurrence, dans l’esprit de que l’on trouve aux Etats-Unis. Les professionnels français vont donc très certainement participer à un portail. Toutefois, va-t-on se joindre à un site existant ? Va-t-on le créer ex-nihilo ? Va-t-on travailler avec une start-up ? Toutes les pistes sont ouvertes. Les unes n’excluent pas les autres. En tant qu’agents immobiliers, on explique sans cesse aux Français qu’il est compliqué et risqué de vendre sa maison seul ; que gérer seul son syndic de copropriété est une erreur. Nous avons besoin nous aussi de l’aide de prestataires.

Quelle échéance vous êtes-vous fixée pour le lancement ?

Avant la fin de l’année… Toute la profession se parle ; nos liens d’amitié et de confiance témoignent de notre envie d’avancer ensemble. Nous avons pris l’option de mutualiser notre connaissance et notre énergie sur le sujet. C’est un rendez-vous historique.

Comment comptez-vous mettre tout le monde d’accord d’ici là ?

C’est mon challenge. Je suis convaincu que nous allons réussir à fédérer les groupes, les indépendants, les réseaux ;  les professionnels de la transaction et les administrateurs de biens, etc. En réalité, cela ne bloque pas tant que cela. Nous n’avons pas la prétention de dire que nous deviendrons les champions du monde mais nous ferons bouger les lignes.

Que vous inspire la stratégie commerciale du site des professionnels anglais OnTheMarket  ?

Je ne pense pas que ce serait une bonne formule pour la France. Le schéma n’est pas le même. De notre côté, nous allons essayer de convaincre les agents plutôt que de les contraindre. Nous devons d’abord nous mettre à la place du consommateur, qui veut trouver l’information facilement. L’internaute cherche un site facile d’accès, ergonomique ; pas des listes interminables d’affaires. Il veut trouver son bien par rapport à une école, son travail, des transports en commun…

Gaëlle Fillion