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2019, un bon millésime en matière d’immobilier ?

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Évolution du nombre de transactions, amélioration des conditions de crédits, pression moindre sur les prix des appartements anciens… Tous les indicateurs sont au vert sur le marché immobilier ! À la moitié de l’année, le baromètre LPI-SeLoger de mai 2019 prévoit même une année 2019 plus réjouissante que 2018

2019, un bon millésime en matière d’immobilier ? - © D.R.
2019, un bon millésime en matière d’immobilier ? - © D.R.

 

Un volume de transactions en hausse de 8 % 

Bonne nouvelle : depuis le début de l’année, les ventes de logements anciens se redressent. Au cours des trois derniers mois, ces dernières ont même progressé de 8 %. Un chiffre qui confirme la reprise du marché immobilier constatée par le baromètre LPI-SeLoger dès le second semestre 2018. Les conditions de crédit - toujours aussi attractives - expliquent en partie ce rebond. « En abaissant les taux d’apport personnel exigés à des niveaux sans précédent par le passé, les banques ont permis à de nouvelles clientèles, dont les ménages jeunes et/ou modestes faiblement dotés en épargne préalable, de réaliser leurs projets immobiliers », selon le baromètre.   

La hausse des prix des appartements ralentit

En dépit de la reprise du marché immobilier, le ralentissement de la hausse des prix se poursuit. Sur les trois derniers mois, la hausse des prix des appartements anciens est restée contenu à 1,7 %. Celle des maisons s’envole : 3,6 % de hausse enregistrée fin mai au cours du 2etrimestre 2019. « Il n’y a aucune raison pour que cette tendance s’inverse en ce qu’elle illustre les limites de la capacité des ménages à absorber des hausses de prix supplémentaires », analyse Michel Mouillart, porte-parole du baromètre sur le site SeLoger.com. Ce dernier prévoit une hausse des prix de l’immobilier ancien de l’ordre de 3 % sur l’ensemble de l’année 2019.  

Un net coup de frein à Bordeaux 

L’été dernier, les prix des appartements à Bordeaux enregistraient une hausse spectaculaire de 16 %. En mai 2019, cette augmentation est restée contenue à seulement 2,8 %. Un coup de frein significatif enregistré dans plusieurs grandes villes dont Lyon, Nantes, Strasbourg et même Paris. Reste que dans la capitale, même si la hausse des prix tend à marquer le pas, elle se poursuit : elle est estimée à 6,1 % par rapport à mai 2018. Désormais, 12 arrondissements parisiens affichent des prix au m2dépassent les 10 000 euros. Rennes fait également figure d’exception : la hausse enregistrée par rapport à l’été 2018 est à deux chiffres : +11,2 %.

Les marges de négociation sont minces

En mai 2019, les marges de négociation s’établissent à des niveaux record, aussi bien pour les maisons que pour les appartements. En Ile-de-France, en Aquitaine et en Rhône-Alpes par exemple, elles sont descendues à un niveau inférieur à 3,2 % pour les appartements. Deux facteurs peuvent expliquer cette tendance : dans les zones peu dynamiques, les propriétaires calibrent leur prix de vente au plus juste afin d’être attractif aux yeux des acquéreurs potentiels tandis que dans les zones tendues, où la demande dépasse l’offre, « les acheteurs font des offres au prix afin d’éviter que le bien ne leur échappe  », selon Michel Mouillart. 

Aurélie Tachot