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« SmartHab doublera son carnet de commandes d’ici fin 2019 »

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Après avoir réalisé une première levée de fonds d’1,3 million d’euros en septembre 2017, SmartHab récidive et opère un nouveau tour de table, cette fois-ci d’1 million d’euro. La start-up ouvre son capital à Eiffage Immobilier afin d’accompagner sa croissance. L’objectif ? Accélérer en France et préparer son lancement à l’international

« SmartHab doublera son carnet de commandes d’ici fin 2019 » - © D.R.
« SmartHab doublera son carnet de commandes d’ici fin 2019 » - © D.R.

Rencontre avec Godefroy Jordan, co-fondateur de SmartHab.

Comment est né SmartHab ?

SmartHab a été co-fondé en 2016 par Thibaut Dutreix, Laurent Fournet et moi-même. La réflexion de départ reposait sur les évolutions du métier de promoteur qui se tournait de plus en plus vers les usages. L’appartement immobilier neuf était le seul produit qui n’était pas nativement équipé de fonctions numériques. L’idée était donc de changer cela. Nous avons créé une société ayant pour objectif d’offrir des solutions clé en main de domotique numérique aux promoteurs immobiliers. À ce jour, nous travaillons avec 26 promoteurs, notamment Eiffage Immobilier, Vinci Immobilier et Coffim. Nous avons un carnet de commandes de plus de 3 000 appartements à livrer.

Quels services SmartHab offre-t-il aux promoteurs ?

Notre métier, c’est d’être un opérateur d’appartements connectés. Nous couvrons l’installation et l’exploitation des objets connectés de chaque logement. Au total, nous proposons une vingtaine de fonctionnalités que le résident peut piloter depuis une application mobile. Notre offre de base répond aux besoins des Français, à savoir le confort, le pilotage à distance et la sécurité. Ensuite, selon la nature du programme, un promoteur peut choisir d’étendre ou d’ajouter des fonctionnalités. Ces options peuvent d’ailleurs être vendues par le promoteur au moment de la vente. Dans ce cas, le résident décide lui-même des options qu’il souhaite ajouter. Aujourd’hui, nous opérons essentiellement sur des immeubles résidentiels et nous nous apprêtons à lancer, d’ici la fin de l’année 2019, une offre « SmartHab Office » pour équiper les immeubles de bureaux de moins de 10 000 m².

Quel est votre modèle économique ?

Notre modèle économique est BtoBtoC. Nous facturons le promoteur en fonction du nombre d’appartements et de leurs tailles. L’unité de valeur, c’est l’appartement. Le prix représente environ 1 % du coût de la construction et entre facilement dans les bilans comptables, ce qui permet un déploiement assez large et rapide. Dans un deuxième temps, nous prévoyons de développer de la vente additionnelle auprès des résidents en vendant des services via une boutique d’applications.

Vous venez de boucler une levée de fonds à hauteur d’un million d’euros. Quels sont vos objectifs ? 

Il s’agit de notre deuxième levée de fonds, après celle réalisée en 2017. Aujourd’hui, plusieurs actionnaires sont entrés au capital, dont Eiffage Immobilier. L’objectif est clair : doubler notre carnet de commandes d’ici fin 2019. En outre, nous espérons réaliser un tour de table plus important à la fin du deuxième trimestre, à hauteur de 4,5 millions d’euros, afin de renforcer notre présence commerciale, développer nos équipes… Nous avons également vocation à nous internationaliser : nous comptons ouvrir un bureau en Allemagne au deuxième semestre de l’année. 

Calixte de Procé