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« Nous bouclons une levée de fonds d’1 million d’euros », Sacha Boyer, MyNotary

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Un an après le lancement de sa plateforme spécialisée dans la digitalisation de contrats immobiliers dont le compromis de vente, MyNotary accueille CNP Assurances dans son capital. Un tour de table d’1 million d’euros qui devrait être prochainement complété par l’aide de la BPI mais aussi des notaires, comme l’explique le co-fondateur Sacha Boyer

« Nous bouclons une levée de fonds d’1 million d’euros », Sacha Boyer, MyNotary - © D.R.
« Nous bouclons une levée de fonds d’1 million d’euros », Sacha Boyer, MyNotary - © D.R.

Comment s’est déroulée cette première levée de fonds ?

Nous n’étions pas dans une optique de lever des fonds, mais plutôt de vivre sur nos fonds propres. Suite aux multiples partenariats que nous avons signés ces derniers mois, notamment avec Pierre et Vacances, Immobilière 3F, Lexis360Notaires et bien d’autres, nous avons toutefois pris conscience qu’il nous fallait accélérer si nous ne souhaitions pas se faire prendre de court. Nous avons donc choisi de recourir à la levée de fonds, au terme de laquelle nous avons récolté 1 million d’euros, que nous allons bientôt recouper avec de l’investissement de la part de la BPI.

Pourquoi avoir choisi un industriel plutôt qu’un fonds d’investissement ?

Nous avons d’emblée exclu les fonds d’investissement car nous ne voulions pas avoir à gérer d’optique de sortie. CNP Assurances nous a paru être un acteur idéal, d’une part parce qu’il est proche du secteur de l’immobilier, d’autre part parce qu’il envisage ses investissements sur le long terme. Ce que nous apprécions dans ce groupe d’assurances, c’est qu’il dispose de grandes compétences en interne, en particulier de spécialistes qui vont pouvoir nous accompagner sur de nombreux sujets juridiques, liés à la CNIL, à la signature électronique…

En parallèle, vous avez choisi d’ouvrir votre capital aux notaires. Comment ?

Nous souhaitions les associer au développement de notre plateforme, qui est déjà plébiscitée par 2000 professionnels dont 750 notaires. Pour cette raison, nous leur donnons l’opportunité d’investir dans notre start-up à hauteur de 200 000 euros. Afin de nous adresser à une cible plus large que les seuls notaires associés, nous avons fixé à 2000 euros le ticket d’entrée. Nous avons déjà reçu beaucoup de lettres d’intention, avec des prises de participations généralement comprises entre 5000 et 20 000 euros. Notre objectif est de réunir ces futurs investisseurs au sein de clubs et ainsi de réfléchir, ensemble, aux innovations qui pourraient les intéresser.

Quels projets allez-vous mener suite à cette levée de fonds ?

Nous allons renforcer notre équipe, notamment sur le plan commercial. D’ici la fin de l’année, nous devrions être 15 collaborateurs, contre 8 aujourd’hui. Notre équipe dédiée au développement produit devrait également s’émanciper puisque nous prévoyons d’intégrer le bon de visite et le mandat d’offre d’achat à notre plateforme, afin de digitaliser tout le cycle d’une vente immobilière. Des documents postérieurs à la signature comme la Déclaration d’intention d’aliéner (DIA) devraient également être introduite. Tout comme les trames d’actes, parfois très spécifiques, de nos partenaires.

Aurélie Tachot