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Orpi fait sa rentrée sous le signe de la morosité

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Au cours de son traditionnel point presse de septembre, le réseau immobilier n’a pas annoncé que des bonnes nouvelles : - 10, 5 % sur le volume de ventes, des délais qui se rallongent… et des prix qui continuent à stagner. L’occasion de proposer des solutions, en réaction aux dernières annonces du gouvernement

Orpi fait sa rentrée sous le signe de la morosité
Orpi fait sa rentrée sous le signe de la morosité

« Je constate une vitrification du marché » résume d’emblée Bernard Cadeau, Président d’Orpi. Il n’y a sans doute plus de mot assez fort pour qualifier ce blocage, caractérisé par une baisse significative du volume de transactions entre le premier et le second semestre 2014 dans les agences Orpi. La barre symbolique des « 100 jours » a par ailleurs de nouveau été franchie au sein du réseau et le délai moyen de signature d’un avant-contrat s’est envolé, conséquence, selon Orpi, des difficultés d’application de la loi Alur sur le terrain. Quant aux prix, les variations ne sont pas spectaculaires mais la tendance demeure haussière : +0,5 % en moyenne pour les appartements et +2,7 % pour les maisons sur les 8 premiers mois 2014. Autre constat inquiétant : le différentiel entre prix de mise en vente et prix final a tendance à se réduire - prouvant peut-être un début de prise de conscience des vendeurs - sans toutefois avoir de conséquence visible sur les ventes. « On finira sans doute l’année à -10 % de ventes »  regrette Bernard Cadeau.

La faute à qui ?

Orpi a commandé une étude auprès d’Ipsos pour déterminer, qui, selon les Français est le mieux placé pour débloquer le marché. Grands gagnants : les banques (45 %) et le gouvernement (34 %). Les vendeurs auraient donc finalement peu d’influence selon eux (9 %). La première solution pour un tiers des Français : revenir à plus de souplesse dans les conditions d’accès au crédit. « Il ne s’agit pas de faire une caricature avec les méchants banquiers d’un côté et les gentils investisseurs de l’autre » insiste toutefois Bernard Cadeau. « Les Français soulignent [aussi] le besoin de légiférer pour relancer la machine ».

Orpi plaide pour des mesures de court terme

Si le réseau salue la « bonne volonté »  du nouveau gouvernement Valls, il regrette que « 98 % des mesures annoncées ne commenceront à produire des effets concrets qu’en 2018 » ; à condition d’ailleurs que l’échéance présidentielle ne vienne pas tout chambouler… « Il manque des mesures liées à l’ancien (…) on doit enfin admettre que l’ancien aussi crée des emplois » ajoute Orpi. Parmi les solutions proposées par le réseau : étendre le PTZ à l’ancien sous certaines conditions de ressources et encourager l’investissement locatif en créant un statut pour les bailleurs privés. Pour Bernard Cadeau, ils devraient être considérés comme ces micro-entrepreneurs et bénéficier d’une fiscalité adaptée.

Gaëlle Fillion