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Inter-cabinet : la start-up Wiire passe à la vitesse supérieure

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Disponible gratuitement en version bêta depuis bientôt un an, ce service web dédié au partage de mandats et de fiches acquéreurs lancera une offre premium à la rentrée. Pour sa V1, le site a ajusté ses fonctionnalités. L’enjeu : rassurer des agents encore frileux face à une pratique pourtant devenue incontournable dans les pays anglo-saxons

Inter-cabinet : la start-up Wiire passe à la vitesse supérieure - © D.R.
Inter-cabinet : la start-up Wiire passe à la vitesse supérieure - © D.R.

Wiire revendique à ce jour 2500 utilisateurs et 50 000 biens référencés.

Un nouvel algorithme qui fait matcher des biens avec des clients

Alors que l’approche française de l’inter-cabinet était jusque-là principalement focalisée sur la mise en commun de mandats au travers de fichiers partagés, Wiire a souhaité remettre le client au centre du jeu. Sur cette plateforme, les professionnels peuvent renseigner à la fois des informations sur leurs biens en portefeuille mais aussi les projets des prospects qu’ils n’ont pas pu satisfaire. « Wiire récupère uniquement les données de base : ni l’adresse exacte du bien ni les coordonnées personnelles des acquéreurs. Nous ne faisons qu’entrecroiser des critères » explique Jérémy Teper, fondateur de la start-up. Puisque les professionnels peinent à se faire confiance et sont parfois lassés par les sollicitations incessantes de leur confrères qui souhaitent récupérer des mandats, Wiire a pris le problème à l’envers. « Si on veut accéder aux infos sur un bien, il faut être en mesure de proposer un client. Pas de client, pas de partage » assure Jérémy Teper. Parmi les utilisateurs, la proportion de mandataires et d’agents immobiliers serait équivalente. « Nous avons également des chasseurs d’appartement, des notaires et un avocat » indique le fondateur.

Une alternative efficace au fichier Amepi ?

Wiire proposera à partir de septembre abonnement premium à 39 euros par mois. Les utilisateurs pourront toujours accéder au service gratuitement pour identifier les opportunités mais devront souscrire un abonnement pour être mis en contact avec leurs confrères. « On préfère un utilisateur qui ne paie pas et qui apporte du contenu, plutôt qu’un client qui paie mais qui ne met rien sur le site » observe Jérémy Teper. Car l’objectif de Wiire est d’abord faire grossir sa base de données et de densifier le nombre d’utilisateurs sur les zones géographiques dynamiques : PACA, le Sud Ouest, la région lyonnaise… Le site assure déjà une forte présence à Paris avec 400 agents et 14 000 biens partagés. Selon Jérémy Teper, c’est davantage que le ficher de mise en commun de mandats exclusifs Amepi. Jusque-là autofinancée, Wiire envisage de lever des fonds prochainement.

Gaëlle Fillion